Sainte-Adèle

Mission économique en Chine : pour en savoir plus

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Wise·12th Shanghai Overseas Property Immigration Exhibition

Voici l’un des événements auquel participera la mission économique adéloise en Chine. Il s’agit du Wise·12th Overseas Property & Immigration & Investment Exhibition,2016. Notons que la Ville de Sainte-Adèle apparaît comme «Gold Sponsor» de l’événement (voir sur la page d’accueil du site).  Selon les informations disponibles à la section «Sponsorship», il en coûte à la Ville entre 211 000 ¥  et 320 000 ¥ (yuan, devise chinoise) pour cette catégorie de commandite. Soyons modeste, et convertissons le «Package Price» à 211 000 ¥. Ça nous donne au taux de change actuel : 40 602,94 $. Pour en savoir plus sur les prix et les avantages accordés aux «Commanditaires Or», visitez ce lien. Aussi, dans la section «Agenda», nous apprenons que le dimanche 11 septembre aura lieu un séminaire de 30 minutes intitulé : «Dream Lifestyle in Sainte-Adèle, Canada».

Un article parut dans Accès nous dit que «le maire Milot sera notamment accompagné de membres de la Chambre de commerce de Sainte-Adèle et d’acteurs du milieu des affaires local».  Suite à l’appel à tous publié précédemment, plusieurs citoyens ont exprimé leur désir de connaître la liste complète de ces «acteurs». D’autres aimeraient savoir si l’entrepreneur Maalouf est du voyage afin d’aller recruter des investisseurs pour son projet à l’ancienne usine La Rolland. Et si oui, sous quelle bannière? Blogue-Notes se fera un plaisir de publier ces informations si on nous les communique.

D’autres informations et questionnements de citoyens suivront concernant cette mission économique.

 

 

 

Réflexion sur le lac Rond

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Lors de la dernière édition du «Café avec le maire» qui s’est tenue à la salle du conseil de l’Hôtel de Ville de Sainte-Adèle, il a été largement question des problèmes du lac Rond, surtout de sa santé chancelante. Certains citoyens sont inquiets, avec raison, de la lente dégradation de ce magnifique joyau lacustre de notre ville.

Une chose m’est apparue évidente. Globalement, le discours gravite autour de l’usage du lac, comme si l’on discutait d’un bien de consommation dont on tire satisfaction. Le problème vient peut-être de là : nous consommons notre lac, un peu comme s’il s’agissait d’un buffet ouvert où l’on se sert à volonté sans réfléchir aux conséquences. Malheureusement, ce sont aujourd’hui les conséquences qui nous obligent à réfléchir. Quand certains affirment  avoir observé des méduses dans ce lac d’eau douce, il est temps d’ouvrir les yeux et surtout d’agir.

Chacun a sa vision du lac Rond et des plaisirs qu’il veut en tirer sans égard aux réels besoins d’un lac situé en plein cœur d’une ville et qui doit subir un usage intensif. Lors de cet échange avec les citoyens, j’avais envie de paraphraser le discours inaugural du président américain J.-F Kennedy en 1961 :

«Adélois, ne vous demandez pas ce que votre lac peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre lac!»

Je crois que nous en sommes là. Le rôle premier d’un lac n’est pas de satisfaire les goûts bigarrés des riverains ou des touristes. Le rôle d’un lac, c’est d’être un lac. Et pour qu’il y arrive, nous devons le laisser tranquille et intervenir le moins possible et de façon sensée. Car la nature a cette faculté extraordinaire de prendre soin d’elle-même et de se régénérer pour peu qu’on lui donne un répit et un petit coup de main. Elle nous donne tellement en retour!

Littératie municipale : rendre les enjeux municipaux lisibles pour les citoyens

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democratie

Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la littératie est « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités ».

La notion de littératie va au-delà de la lecture et de l’écriture. Il s’agit également de disposer d’outils permettant de mieux communiquer au quotidien pour interagir autant dans la sphère personnelle, familiale, socioculturelle que professionnelle.

Élargissons le concept à la vie municipale. La littératie municipale devient alors l’ensemble des compétences nécessaires à un individu lui permettant de comprendre, d’interagir et d’évoluer de façon constructive au sein de sa communauté.

Quels sont les obstacles?

Ils sont nombreux : la mauvaise compréhension des enjeux locaux et régionaux, la rétention d’informations capitales, le langage hermétique des avis publics, l’attitude souvent paternaliste des élus et des directions de services envers les citoyens et, enfin, la paresse des citoyens eux-mêmes qui abdiquent et délèguent tous les pouvoirs décisionnels à leurs élus. Il s’ensuit un inévitable cynisme des citoyens envers la classe politique et inversement des élus envers les citoyens. Dans ce contexte, l’acquisition de compétences citoyennes permettant de collaborer à la destinée de la communauté est compromise.

Dans beaucoup de municipalités, les citoyens font face à des élus qui imposent leur vue et prennent les décisions importantes unilatéralement sans se soucier de l’acceptabilité sociale de leurs décisions. Le citoyen n’est pas informé et encore moins consulté. Il est placé devant les faits accomplis lors d’annonces publiques. À Sainte-Adèle, nous avons plusieurs exemples de cette incurie politique. La plus récente bourde, du point de vue de la littératie municipale, est le mégaprojet du promoteur Maalouf qui se déploiera (on verra bien) sur le site de l’ancienne usine La Rolland. Armée d’argument pour le moins fallacieux, l’administration Charbonneau a décidé de vendre ce patrimoine industriel à un promoteur qui ne fait pas l’unanimité et dont le «parcours» soulève d’importantes questions. Résultat: un tollé citoyen se prépare en coulisse, car on a décidé pour nous.  Pire, un promoteur a décidé ce qui sera bon pour notre ville sous l’œil conciliant des élus.

À Sainte-Adèle, depuis l’époque du maire Cardinal, le roman adélois se lit à l’envers. On nous présente systématiquement la conclusion alors que personne n’a encore lu l’introduction et ignore tout de l’intrigue. L’histoire est prédigérée par les élus qui nous rédigent une conclusion de leur cru. Pour que le citoyen développe des compétences en littératie municipale, il faut lui soumettre le contenu et le glossaire lui permettant de bien comprendre les enjeux afin qu’il soit en mesure de participer de façon éclairée et constructive au débat collectif. Bref, le citoyen souhaite écrire sa propre histoire et non se satisfaire du rôle de figurant qui lui est imposé. Heureusement, tout espoir n’est pas perdu à Sainte-Adèle. M. Robert Milot, maire depuis seulement quelques mois, semble en effet saisir l’importance d’une saine démocratie participative et travaille au changement des mentalités au sein de l’actuelle administration et des directions de services. C’est une attitude gagnante et fédératrice des forces vives de la communauté. Un pas vers une meilleure littératie municipale. 

Élus et citoyens ne doivent plus se satisfaire de VIVRE ensemble. Ils doivent apprendre à FAIRE ensemble.

C’est un défi des plus stimulants pour les élus et les citoyens!